Parole du terrain : Doloya, l’économe de flux passionnée des chiffres

C’est un métier indispensable pour accompagner les collectivités à réaliser des économies d’énergie. Cela passe notamment par un suivi, parfois manuel, des données de consommation énergétiques des bâtiments publiques, à promouvoir le déploiement des énergies renouvelables, et à réaliser des audits et ou des schémas directeurs immobiliers énergétiques (SDIE). Ces outils stratégiques permettent de dresser une véritable carte d’identité pour chaque bâtiment et de créer plusieurs scénarios d’optimisation, présenté ensuite aux élus. L’économe de flux accompagne dans le choix du scénario le plus adapté, en tenant compte des capacité financières de la commune. Notre mission va au-delà de la simple gestion énergétique. Nous amenons les collectivités à sortir des investissements au coup par coup en leur proposant une vision globale 360 degrés de tout leur patrimoine bâti. Ce métier demande un engagement fort en faveur de l’environnement. Pour ma part, j’aspire à être actrice de la transition énergétique et à contribuer au changement des modes économiques et environnementaux à mon échelle.

Dans les deux communes où j’ai exercé, il n’y avait ni suivi ni analyse des consommations énergétiques, pourtant essentiels pour identifier les bâtiments les plus énergivores du territoire. Sans ces outils, pas de maîtrise des consommations possibles. Certaines collectivités signent des contrats avec des fournisseurs d’énergie sans savoir exactement combien elles consomment, ni le type de contrat adapté. Depuis mon recrutement à Fronton, j’accompagne ma collectivité dans l’élaboration de son SDIE, couvrant 29 bâtiments. L’objectif est d’établir un état de santé précis de chaque structure afin de mieux connaître le patrimoine bâti global de la commune avant d’engager des travaux. Parallèlement, j’ai créé un fichier Excel recensant tous les points de livraison (PDL) de la ville pour suivre les consommations d’énergie.

Grâce à ce travail, nous pourrons optimiser les puissances souscrites en fonction des besoins réels des bâtiments, détecter les dérives de consommation permettant de réaliser des économies significatives.

Si les élus ne sont pas convaincus, le passage à l’acte est impossible. Le maire de Fronton est très engagé sur son territoire. La transition énergétique lui tient particulièrement à cœur. C’est un vrai atout, car il me fait confiance soutient mon travail ainsi que celui de toute l’équipe, et sait que je suis là pour l’aider à identifier des solutions intelligentes permettant de réduire les coûts énergétiques.