Publié le 26/11/2024

Le programme ACTEE mobilise 2,1 millions d’euros pour l’efficacité énergétique à la Réunion

Le programme de rénovation énergétique ACTEE accompagne la rénovation et la réduction des consommations énergétiques des bâtiments publics de la Réunion. Objectif, réduire les émissions de gaz à effet de serre et la dépendance aux importations d’énergie, et améliorer le confort.

Les aides financières sollicitées par les différentes collectivités auprès du programme ACTEE totalisent plus de 2,1 millions d’euros. Elles permettront de soutenir la rénovation énergétique et de réduire les consommations énergétiques des infrastructures publiques du territoire. Ces financements permettront notamment de réaliser un total de 245 audits énergétiques, ciblant particulièrement les bâtiments scolaires et communaux de l’île.

 

13 postes d’économes de flux doivent être financés par ACTEE à la Réunion dont deux déjà en poste. Portés par les collectivités, ces spécialistes de l’énergie leur permettront de gérer efficacement leurs ressources énergétiques. Employés au sein des collectivités, ils conseillent et planifient les rénovations, du montage des dossiers de subvention au suivi des travaux.

 

« Les bâtiments tertiaires représentent 10,6 % de la consommation énergétique finale de la Réunion. Réduire ces consommations est un enjeu climatique, puisque l’énergie de l’île est très fortement carbonée. C’est aussi un enjeu d’autonomie énergétique et financier, car ces charges pèsent lourd sur le budget des collectivités. Enfin, c’est aussi une question de confort thermique pour les usagers, et notamment les scolaires. » expose Guillaume Perrin, directeur du programme ACTEE.

Un accompagnement spécifique de l’Outre-mer

ACTEE prépare un cahier des charges d’audits énergétiques spécifiquement adapté aux territoires d’Outre-Mer en lien avec ses partenaires notamment l’ADEME, en tenant compte des spécificités locales des DROM. Les ressources et référentiels produits seront accessibles via la plateforme PERGOLA, un centre de ressources dédié aux DROM dans le cadre du programme OMBREE de l’Agence Qualité Construction.

 

« Dans l’Hexagone, la rénovation énergétique se concentre sur l’isolation contre le froid et la production de chaleur, tandis qu’en Outre-mer, il s’agit d’améliorer le confort thermique en limitant le recours à la climatisation. Il est essentiel de privilégier des pratiques de construction bioclimatiques de bon sens, telle qu’une bonne orientation du bâtiment afin de favoriser la ventilation naturelle, l’isolation des toitures ainsi qu’une teinte claire, l’usage de brasseurs d’air, ou encore la protection solaire pour garantir un confort optimal. » explique Samy HAMDI, conseiller technique du programme ACTEE.

Les établissements scolaires, premiers bénéficiaires

Collèges, lycées et écoles sont les principaux bénéficiaires du programme ACTEE à la Réunion avec des actions d’audits engagées ou à engager dans l’ensemble des collèges et lycées en vue de leur rénovation énergétique. Des audits énergétiques ont été lancés dans de nombreuses écoles.

 

Ces efforts font écho au programme national EduRénov porté par la Banque des Territoires, et plus largement par le plan école du gouvernement, dont la vocation est de transformer durablement le parc scolaire en France. À La Réunion, ce programme prend une dimension pilote pour les DOM, avec une adaptation spécifique aux climats tropicaux. L’accent est mis sur deux enjeux prioritaires : améliorer le confort thermique des élèves et enseignants et atténuer les îlots de chaleur autour des établissements scolaires. Ce projet pilote vise à développer des solutions exemplaires, qui pourront être étendues à d’autres territoires à climat tropical.

 

« En métropole comme outre-mer, les écoles sont les premières bénéficiaires du programme ACTEE. Ces 140 millions de m² de bâtiments destinés aux enfants sont les premiers services publics et les plus fréquentés dans les communes. Ce sont aussi ceux dont le fonctionnement coûte le plus cher. Notre objectif est de les rendre plus accueillants, plus écologiques et moins coûteux pour les finances publiques. » détaille Guy Hourcabie, 1er Vice-Président Délégué de la FNCCR.