Paris, le 19 septembre 2025 – Les premières données récoltées par le projet RACINE démontrent que le rafraîchissement nocturne n’est pas valorisé dans les écoles. ACTEE encourage les communes à ouvrir les fenêtres des écoles la nuit lors de l’épisode de chaleur à venir, dans le strict respect des enjeux de sécurité des bâtiments.
Alors que la France s’apprête à vivre un nouvel épisode de chaleur remarquable, avec 30 °C
attendus à Paris et jusqu’à 35 °C dans le Sud-Ouest, le projet RACINE (Recherche sur
l’Adaptation aux Canicules à l’Intérieur de Nos Écoles), lancé par ACTEE en juin dernier, livre ses premiers enseignements.
Les données enregistrées dans les 15 écoles pilotes montrent un constat clair : les fenêtres des établissements restent fermées la nuit, empêchant l’évacuation de la chaleur accumulée en journée. Résultat : les écoles se transforment en véritables « thermos », accumulant la chaleur au fil des jours de canicule.
Les collectivités sont aujourd’hui peu enclines à l’aération nocturne, associée à des freins
liés à la sécurité (risques d’intrusion, intempéries). Des solutions techniques (dispositifs anti-intrusion, filets démontables) et organisationnelles (horaires d’entretien décalés) existent pourtant pour lever ces blocages.
ACTEE appelle à un plan national “ouverture des fenêtres”, première étape simple et accessible de l’adaptation des écoles aux fortes chaleurs. Ce potentiel de rafraîchissement nocturne est simple, low-tech et gratuit, mais n’est pas mobilisé.
« Fermer en journée, ouvrir la nuit : on pourrait dire que c’est une solution de « bon sens », mais pour autant elle n’est presque jamais mise en oeuvre. De nombreux points de blocage apparaissent rapidement : risques d’intrusions, risques dégâts liés à de potentielles intempéries, etc. Mais des solutions techniques existent déjà et de nouvelles pratiques organisationnelles peuvent être mises en place : dispositifs anti-intrusion, installation de filets démontables, décalage des horaires d’entretien, etc. Ces points de blocages peuvent et doivent être dépassés, car le gisement de fraîcheur accessible est colossal. C’est un enjeu national. », explique Guillaume Perrin, Directeur d’ACTEE.
Les relevés de températures illustrent le phénomène. Quand la courbe extérieure (jaune) oscille fortement entre le jour et la nuit ; les courbes intérieures (capteurs dans les classes) varient très peu, traduisant une chaleur piégée dans les bâtiments.
Piloté et financé par ACTEE avec un comité de recherche associant l’ADEME, le CSTB, l’AQC, l’AMF et une dizaine de partenaires, le projet RACINE accompagne depuis juin 2025 15 écoles représentatives du territoire français pour expérimenter des solutions concrètes, accessibles, sobres et reproductibles. Objectif : adapter rapidement les écoles, particulièrement vulnérables à la chaleur des épisodes caniculaires.
Jusqu’à l’été prochain, RACINE va tester des mesures complémentaires (protection solaire, ventilation traversante, organisation pédagogique adaptée) et partager ses enseignements avec les collectivités. Un webinaire de présentation des résultats intermédiaires aura lieu le jeudi 30 octobre 2025 de 10h30 à 12h.